dimanche 6 septembre 2009

Le maire d’Eze s’offre «Le Petit Niçois»


Le Petit Niçois de la rue Désirée Niel, dirigé par Robert Verdoïa depuis de nombreuses années, était à la vente. Ce serait un nouveau venu de la politique locale, Stéphane Cherki, qui s’en serait porté acquéreur.

Le journal, qui a repris de titre qui existait déjà au XIXeme siècle, vient de publier en août dernier son 639ieme numéro. Mais son nouveau propriétaire va sûrement le dynamiser, car il est avant tout un chef d’entreprise et son apparition lors des dernières élections municipales a surpris avec une victoire brillante à Eze au premier tour.

Avait-il, en 2003, lors de la création de Stéphane Cherki Conseils à Eze, une ambition politique ? Ce parisien (il est né à Boulogne-Billancourt) va commencer très jeune une carrière d’homme d’affaire en créant en 1983 « Tir Groupé » qui s’occupe de l’animation et de la promotion des ventes avec plus de 40.000 clients et 15 millions d’utilisateurs. On va le retrouver dans diverses opérations qui ont souvent un lien avec le loisir, la gastronomie, le voyage ou le spectacle.
Direction des Pyramides à Port Marly, près de Paris, création de l’invitation Bacchus, reprise de vignobles près de Saint-Émilion, reprise du domaine du Mont Leuze à Villefranche, reprise de la gestion du toit de la Grande Arche à la Défense, reprise du magazine Conso CE, revue de référence des comités d’entreprise (ah ! de la presse !), du tour opérateur TCH Voyages et de la salle de spectacle de Bobino à Paris.
Mais ce n’est pas tout, Stéphane Cherki ne se contente pas d’être un repreneur, il est aussi un créateur : Média Cadeau, Thématic Cadeau, la carte internet Ekdo.

Il est également sponsor de la photographe Katya Legendre, du peintre Dimitri et du musicien et peintre Luis Navaro.

Avec un tel bilan, il serait étonnant que Le Petit Niçois reste un petit journal. Bien positionné à droite, le support pourrait devenir le média d’une nouvelle ambition électorale de son nouveau propriétaire. D’autant plus que le quotidien local, Nice-Matin, avec une nouvelle mise en page, fait difficilement face à la crise, son nombre de lecteurs allant décroissant. En outre Direct Matin (et donc Direct Nice) deviendrait peut-être un quotidien payant à 20 centimes d’euro seulement. Le groupe Vincent Bolloré réfléchit à cette hypothèse à l’exemple d’un quotidien italien de droite « Il Foglio » qui obtient un franc succès avec cette méthode.

Il est vrai que de nos jours, il n’y a pas de politique sans média et que l’exemple vient de haut.

Christian Gallo
© Le Ficanas ®

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