vendredi 28 mai 2010

Nice-Matin condamné dans l’affaire Vestri


L’ancien directeur de publication de Nice-Matin et quatre journalistes viennent d’être condamné pour diffamation par le tribunal correctionnel de Nice à 1.000 € d’amende chacun. Il devront, en outre, verser, tous ensemble, 1.500 € de dommages intérêts et 1.500 € de frais de justice.
Le jugement doit d’ailleurs être publié dans le quotidien local. 

Tout cela est lié à deux articles qui relataient une affaire de corruption présumée dans la construction de la tour Odéon à Monaco. Cette affaire fait toujours l’objet d’une enquête dirigée par la juridiction inter régionale à Marseille. Pourtant le maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat, René Vestri a été mis en examen le 27 avril dernier pour blanchiment et trafic d’influence dans le cadre de ce dossier.
À ce jour les journalistes de Nice-Matin n’ont pas fait appel de cette décision.

mardi 25 mai 2010

Plus que quelques jours pour gagner un voyage en Tunisie

Pour fêter son premier anniversaire, Le Ficanas des 3 Corniches a décidé de vous faire trois beaux cadeaux. Mais pour cela il faut résider dans les communes de Villefranche-sur-Mer, Beaulieu-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Eze, la Turbie et Cap d’Ail, et être majeur.
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Vous répondez à trois questions, fort simples, par le web, directement, et les gagnants seront départagés par un tirage au sort qui aura lieu devant un huissier. Le concours se termine le 31 mai

Vous pouvez gagner :
- 7 nuits en demi-pension pour deux personnes en hôtel 4 étoiles, plus l’avion aller-retour vers la Tunisie (offert par Acropolis Voyages à Nice)
- Un téléviseur écran plat équipé TNT (offert par Ubaldi à Nice)
- Un Tom-Tom GPS (offert par le Garage des Résidences Renault à Nice)
Pour cela rendez-vous sur le site du concours dès à présent : http://www.3corniches.fr/
Photo : votre hôtel à Hammamet

lundi 24 mai 2010

Beaulieu : La Rotonde soulève des vagues.


La Rotonde de Beaulieu est un véritable chef-d’œuvre architectural de la belle-époque.  L’architecte Georg Tersling a élevé là une grande salle circulaire vitrée, surmontée d’une coupole à pans coupés.  Elle a toujours été un lieu de réception. Inaugurée en 1904, elle faisait partie de l’hôtel Bristol et avait été construite à la demande de la clientèle britannique pour servir de thé dansant l’après-midi. Après la transformation de l’hôtel en résidence, elle s’est détériorée. Sa remise en état a permis d’y installer diverses manifestations, et surtout des manifestations privées. C’est ce dont s’est occupé principalement le casino Partouche, voisin, pour organiser mariages et bar mitzvah.

Mais si l’extérieur conserve sa superbe, l’intérieur se décrépit lentement. La Rotonde est fermée depuis près de dix ans. Propriété de la ville de Beaulieu-sur-Mer, le maire, Roger Roux, fait face à des travaux importants d’un montant de 2,8 M€. Il conclut donc un accord avec le groupe Lenôtre qui apporte, en échange de l’exploitation du lieu, 500.000 € de participation aux travaux et un loyer annuel de 110.000 €.

De son côté, la municipalité emprunte 2.3 M€ sur 15 ans (avec des annuités de 180.000 €) pour effectuer les travaux.
L’opposant au maire, Jean-Marie Lacroix, fait remarquer que les annuités du bail ne couvrent pas le remboursement du prêt. En effet il manquerait 70.000 € par an. Mais le maire lui rétorque que la ville touchera un pourcentage sur les bénéfices réalisés par Lenôtre. Est-ce un pari raisonnable en pleine crise économique ?

Mais maintenant ce sont les copropriétaires de l’ancien hôtel Bristol qui s’élèvent contre le projet. En effet Lenôtre compte accueillir 500 personnes. De ce fait, les travaux vont déborder sur l’environnement de la Rotonde qui sera utilisée quotidiennement. Cela va porter préjudice aux résidents du Bristol, estiment ces derniers. Une modification du plan local d’urbanisme pourrait permettre cette extension. Les copropriétaires ont décidé d’attaquer le permis de construire, qui a été accepté, au tribunal administratif. 

Christian Gallo - © Le Ficanas ® - Photo : Christian Gallo

« Vive la France » pour 150 ans d’union.

Ce qui en 1860 était qualifié officiellement d’ « annexion », est devenu cent ans plus tard « le rattachement », pour être cinquante ans après, c’est à dire aujourd’hui, « l’union ». Donc cela se fête dans tout le comté niçois et en particulier sur le canton des trois corniches.
Cela commence par la présentation d’un livre intitulé « Vive la France » rédigé par sept auteurs, venus d’horizon différents. Des universitaires, une généalogiste, un homme de théâtre, tous passionnés par l’histoire de notre région, nous offrent leurs regards croisés sur les événements qui, il y a 150 ans, ont fait basculer le Comté de Nice dans le giron français.

Il sera présenté le jeudi 3 juin, à 18h30, sous le chapiteau de la citadelle de Villefranche, mais également dans les autres communes du canton :
Lundi 7 juin 2010 à Beaulieu-sur-Mer à 18h30 – Salle pédagogique de Beaulieu-sur-Mer - Boulevard Marinoni (sous l’école maternelle)
Mercredi 9 juin 2010 à Eze à 18h30 – Salle des fêtes d’Eze - 6 avenue du Jardin exotique
Vendredi 11 juin 2010 à La Turbie à 18h30 – Salle municipale de La Turbie - Avenue de la Victoire (à proximité de la police municipale)
Samedi 12 juin à Saint-Jean-Cap-Ferrat à 18h30 – Médiathèque de Saint-Jean-Cap-Ferrat - 16 avenue Jean Mermoz
Mardi 15 juin à Cap d’Ail à 18h30 – Médiathèque de Cap d’Ail - 104 avenue du 3 septembre

Mais quelle idée étonnante a eu le service de communication de la mairie de Villefranche de choisir le tableau de Franz Xaver Winterhalter représentant Napoléon-le-petit pour célébrer cette union ! Après avoir pris le pouvoir par un coup d’état le 2 décembre 1852, le président élu est devenu un véritable dictateur. Que les auteurs se méfient : Sous Napoléon III, Baudelaire, Eugène Sue et Flaubert seront poursuivis en justice, Renan sera même destitué de sa chaire au collège de France, et la presse publiée sous le couvert de la censure. Il faudra le désastre de Sedan pour voir rentrer Victor Hugo. Pourquoi n’avoir pas mis le portrait de Garibaldi au lieu de celui de l’empereur ? C’est en fait, grâce à lui, que le Comté de Nice est devenu républicain.
Christian Gallo - © Le Ficanas ®

vendredi 14 mai 2010

Presse et politique ne font pas bon ménage à Menton.


Le 4 mars dernier, le journal « Le Petit Niçois » publie un  compte rendu du conseil municipal de Beausoleil, sous la signature de Kevin Adonios Picard. Gérard Spinelli vient tous juste de sortir de prison où il était détenu en garde-à-vue depuis 80 jours.
Immédiatement, le maire réfute les accusations qui ont été portées à son encontre et dénonce sa longue garde-à-vue. « C’est à ce moment-là que  « Gérard Destefanis, premier adjoint a quant à lui écarté toute idée de démission du maire. En brandissant un arrêt de la cour d’appel d’Aix-en-Provence : « Je vous rappelle que lorsque Jean Claude Guibal, député-maire de Menton, et son épouse Colette Guidicelli, à l’époque adjointe au maire, ont été mis en examen du chef de corruption, ni l’un ni l’autre n’ont démissionné, et ce du 6 août 1991, date de la mise en examen, au 24 juin 1998, date à laquelle l’action publique a été éteinte par la prescription ». (Extrait de l’article du Petit Niçois)
Cette même déclaration apparaîtra sur les antennes de la télévision locale le soir même.
Le compte-rendu aurait pu en rester là, mais il n’en est rien. Jean-Claude Guibal et son épouse attaquent Gérard Destefanis en correctionnelle pour diffamation publique et au passage attaquent aussi, pour le même motif, Stéphane Cherki, directeur de publication du Petit Niçois (et accessoirement maire d’Eze). Ils demandent également que Kevin Adonios Picard, le journaliste, soit reconnu coupable du délit de complicité de diffamation publique envers des citoyens chargés d’un mandat public.
C’est Clochemerle !
Soit Jean-Claude Guibal et Colette Guibal-Guidicelli n’ont jamais été mis en examen, et là, le premier adjoint de Beausoleil aurait menti, soit le journal aurait inventé toute l’affaire. Mais il y a suffisamment de témoins pour prouver que ce n’était pas le cas.
Pourtant « l’affaire » a bien existé puisque la cour d’appel d’Aix-en-Provence déclare l’action publique éteinte par prescription le 24 juin 1998 et que l’Assemblée Nationale, dans son rapport d’information du 30 mars 2000, en fait état.
De plus, les concitoyens de Monsieur Guibal ne lui reprochent en rien cette situation, puisqu’il a été réélu sans problème. Pourquoi donc ce dernier et son épouse attaquent-ils un journaliste et un journal ?
Parce qu’ils font leur travail en relatant un événement ? Ou bien parce qu’il y a là un problème politique, voire un règlement de compte local ? N’oublions pas que le Maire de Menton est aussi député et que le directeur du Petit Niçois est également le maire d’Eze.

Réponse (peut-être) le jeudi 20 mai prochain à 13 heures 30 au tribunal à Nice.

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

vendredi 7 mai 2010

samedi 1 mai 2010

René Vestri crée une affaire politico-judiciaire

Il est clair que l’affaire Vestri prend de l’ampleur (lire à ce sujet l’intéressant article d’Alain Dartigues sur pariscotedazur.fr ). Il est évident que le sénateur-maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat veut faire de sa mise en examen une affaire politique.
Lorsque Christian Estrosi affirme dans un communiqué de presse que René Vestri « a cru devoir m’imputer la responsabilité des déboires judiciaires qui sont les siens et auxquels je suis évidemment totalement étranger » nous sommes dans une affaire politique. Et c’est véritablement René Vestri qui le veut ainsi.
En effet il a demandé, devant le tribunal correctionnel de Nice, la condamnation pour diffamation de quatre journalistes de “Nice-Matin” et du directeur de la publication, à la suite d’articles sur une affaire de corruption présumée où son nom apparaît. Il réclame 15.000 euros de dommages et intérêts et la publication du résultat de la procédure dans divers journaux.
Après avoir créé la communauté urbaine Nice-Côte d’Azur (la CUNCA) qui s’étend de Cagnes-sur-Mer à Cap d’Ail, Christian Estrosi, voulait l’étendre jusqu’à la frontière italienne, et cela dès le début de l’année 2010. Mais deux petits villages résistent à César : Saint-Jean-Cap-Ferrat dirigé par le sénateur-maire René Vestri et Beausoleil dirigé par Gérard Spinelli. Spinelli, qui organise un référendum pour demander l’avis de ses concitoyens, obtient un non franc et massif pour l’union à Nice-Côte d’Azur (91,86 % des votants). Pourtant le maire de Menton, Jean-Claude Guibal, est, lui, favorable à la nouvelle communauté urbaine.

Les deux maires vont se retrouver mêlés à une affaire concernant la construction de la tour Odeon à Monaco, qui fera ombrage à la commune de Beausoleil, une fois terminée. Une affaire de gros sous qui va entraîner leurs mises en examen par le parquet de Marseille. Il est facile alors de laisser traîner le bruit qu’il s’agit là d’une vengeance de César ! C’est faire fi de l’indépendance de la justice à ce moment-là ! Et pourtant cela semble être le cheval qu’a enfourné René Vestri et qui transforme une simple enquête sur une affaire de pots-de-vin en feuilleton politico-judiciaire. Mais ne craignons rien car la clémence, dit-on, est l’œuvre des princes débonnaires…
Christian Gallo - © Le Ficanas ®