samedi 1 mai 2010

René Vestri crée une affaire politico-judiciaire

Il est clair que l’affaire Vestri prend de l’ampleur (lire à ce sujet l’intéressant article d’Alain Dartigues sur pariscotedazur.fr ). Il est évident que le sénateur-maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat veut faire de sa mise en examen une affaire politique.
Lorsque Christian Estrosi affirme dans un communiqué de presse que René Vestri « a cru devoir m’imputer la responsabilité des déboires judiciaires qui sont les siens et auxquels je suis évidemment totalement étranger » nous sommes dans une affaire politique. Et c’est véritablement René Vestri qui le veut ainsi.
En effet il a demandé, devant le tribunal correctionnel de Nice, la condamnation pour diffamation de quatre journalistes de “Nice-Matin” et du directeur de la publication, à la suite d’articles sur une affaire de corruption présumée où son nom apparaît. Il réclame 15.000 euros de dommages et intérêts et la publication du résultat de la procédure dans divers journaux.
Après avoir créé la communauté urbaine Nice-Côte d’Azur (la CUNCA) qui s’étend de Cagnes-sur-Mer à Cap d’Ail, Christian Estrosi, voulait l’étendre jusqu’à la frontière italienne, et cela dès le début de l’année 2010. Mais deux petits villages résistent à César : Saint-Jean-Cap-Ferrat dirigé par le sénateur-maire René Vestri et Beausoleil dirigé par Gérard Spinelli. Spinelli, qui organise un référendum pour demander l’avis de ses concitoyens, obtient un non franc et massif pour l’union à Nice-Côte d’Azur (91,86 % des votants). Pourtant le maire de Menton, Jean-Claude Guibal, est, lui, favorable à la nouvelle communauté urbaine.

Les deux maires vont se retrouver mêlés à une affaire concernant la construction de la tour Odeon à Monaco, qui fera ombrage à la commune de Beausoleil, une fois terminée. Une affaire de gros sous qui va entraîner leurs mises en examen par le parquet de Marseille. Il est facile alors de laisser traîner le bruit qu’il s’agit là d’une vengeance de César ! C’est faire fi de l’indépendance de la justice à ce moment-là ! Et pourtant cela semble être le cheval qu’a enfourné René Vestri et qui transforme une simple enquête sur une affaire de pots-de-vin en feuilleton politico-judiciaire. Mais ne craignons rien car la clémence, dit-on, est l’œuvre des princes débonnaires…
Christian Gallo - © Le Ficanas ®

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