vendredi 14 mai 2010

Presse et politique ne font pas bon ménage à Menton.


Le 4 mars dernier, le journal « Le Petit Niçois » publie un  compte rendu du conseil municipal de Beausoleil, sous la signature de Kevin Adonios Picard. Gérard Spinelli vient tous juste de sortir de prison où il était détenu en garde-à-vue depuis 80 jours.
Immédiatement, le maire réfute les accusations qui ont été portées à son encontre et dénonce sa longue garde-à-vue. « C’est à ce moment-là que  « Gérard Destefanis, premier adjoint a quant à lui écarté toute idée de démission du maire. En brandissant un arrêt de la cour d’appel d’Aix-en-Provence : « Je vous rappelle que lorsque Jean Claude Guibal, député-maire de Menton, et son épouse Colette Guidicelli, à l’époque adjointe au maire, ont été mis en examen du chef de corruption, ni l’un ni l’autre n’ont démissionné, et ce du 6 août 1991, date de la mise en examen, au 24 juin 1998, date à laquelle l’action publique a été éteinte par la prescription ». (Extrait de l’article du Petit Niçois)
Cette même déclaration apparaîtra sur les antennes de la télévision locale le soir même.
Le compte-rendu aurait pu en rester là, mais il n’en est rien. Jean-Claude Guibal et son épouse attaquent Gérard Destefanis en correctionnelle pour diffamation publique et au passage attaquent aussi, pour le même motif, Stéphane Cherki, directeur de publication du Petit Niçois (et accessoirement maire d’Eze). Ils demandent également que Kevin Adonios Picard, le journaliste, soit reconnu coupable du délit de complicité de diffamation publique envers des citoyens chargés d’un mandat public.
C’est Clochemerle !
Soit Jean-Claude Guibal et Colette Guibal-Guidicelli n’ont jamais été mis en examen, et là, le premier adjoint de Beausoleil aurait menti, soit le journal aurait inventé toute l’affaire. Mais il y a suffisamment de témoins pour prouver que ce n’était pas le cas.
Pourtant « l’affaire » a bien existé puisque la cour d’appel d’Aix-en-Provence déclare l’action publique éteinte par prescription le 24 juin 1998 et que l’Assemblée Nationale, dans son rapport d’information du 30 mars 2000, en fait état.
De plus, les concitoyens de Monsieur Guibal ne lui reprochent en rien cette situation, puisqu’il a été réélu sans problème. Pourquoi donc ce dernier et son épouse attaquent-ils un journaliste et un journal ?
Parce qu’ils font leur travail en relatant un événement ? Ou bien parce qu’il y a là un problème politique, voire un règlement de compte local ? N’oublions pas que le Maire de Menton est aussi député et que le directeur du Petit Niçois est également le maire d’Eze.

Réponse (peut-être) le jeudi 20 mai prochain à 13 heures 30 au tribunal à Nice.

Christian Gallo - © Le Ficanas ®

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